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DE LA VILLE DE PARIS.
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jour du present mois1'1', et iceulx admonestez de y obeyr; et où aulcuns d'eulx congnoistroit l'autheur des bruitz declairez esdittes Lettres ou que en sachent aulcune chose, de nous en advertir et dénoncer sui­vant lesdittes Lettres.
Lesquelz Cappitaines, après communication à eulx faitte d'icelle Lettre, ont tous d'ung commung ac­cord, faict responce qu'ilz ne savent que c'est et que sont faulx imposteurs et calompnieulx, et pourront donner advis de l'autheur desdictz faulx bruiclz s'ilz
en ont aulcune congnoissance : au moien de quoy ont esté admonestez de eulx contenir modestement et fere leurs charges chacun en son endroict, ainsy qu'ilz ont faict cy devant.
Et oultre, leur a esté remonstré le mescontente­ment que Sa Majesté a eue du'peu de garde qui se faict à Ia garde des portes ; et pour ce faire leur ont esté excitez de continuer lesdittes gardes en toute modestie '2'.
CCXLIV. — [Lettres de Charles IX au Prevost des Marchans.]
Données le 4 février 157A. (Fol. 342 r°.)
Monsieur le Prevost,
"J'ay esté fort aize d'avoir veu par la lettre que m'avez escripte par ce porteur'3', que toutes choses soient en bon estat et repos en ma ville de Paris; en quoy je desire qu'elles continuent, et vous prie y travailler avec telle dilligence et dextérité qu'il n'y puissent (sic) advenir aulcun changement, mais qu'ung chascun y vifve en paix.
"J'ai aussy receu les roolles que vous et les Es­chevins m'avez envoyez de la recherche qu'avez faict faire en tous les quartiers de laditte, ville et faulx­bourgs. Se sera bien faict continuant cest ordre, comme je vous ai escript que ceulx que y employez s'i comportent si modestement que ce ne soict occa­sion à aulcun de s'en esmouvoir ny avoir craintte, car aussy n'ay je aultre intention, et Dieu en est tesmoing, que de veoir tous mes subjeetz bien uniz
et vivre en repoz soubz le benefice de mon dernier Eddict de paciffication f4', n'estans lesdittes recherches que je vous ai escript fère fere toutes les sepmaines par les Quarteniers, que pour chasser les larrons et telles manieres de gens que l'on me rapporte qui sont en maditte ville et faulxbourgs, et pour en fere fere justice.
"Priant Dieu, Monsr le Prevost, vous avoir en sa sainte garde.
"Escript a S' Germain en Laye, le 1111e jour de Febvrier 1574."
Ainsi signé : "CHARLES". Et au dessoubz : " Pinart -n.
Et au doz d'icelles :
A Mr Le Charron, Conseiller en mon Conseil privé, President en ma Court des Aydes et Prevost des Marchans, et Eschevins de ma Ville de Paris.
CCXLV. — [Aultres lettres du Roy pour les recherches chaque semaine es maisons.]
Données le 4 février 1574. (Fol. 343 r°.)
De par le Roy.
Trés chers et bien amez,
"Nous avons receu les roolles de la recherche
qu'avez faict fere, suivant noz Lettres'5', es quartiers de nostre bonne ville et cité dc Paris; et avons en­tendu par la lecture de vos lettres'3', la forme de laquelle y avez proceddé, suivant celles que vous
W Voir l'article ci-dessus CCXLI.
'2' Entre cet article et le suivant (qui dans notre édition porte le n° CCXLVII), on lit au Registre la mention d'un fait dont la place normale eût été au fol. 177. Cette erreur de pagination a été reconnue postérieurement, ainsi qu'en témoigne la notule enfermée entre parenthèses, qui est d'une main du xvui* siècle : "Le vin' jour de Febvrier oud. an, Messieurs le Prevost des Marchans et de La Barre, Eschevin, sont partiz de ceste ville pour aller en la ville de Reins assister au mariage du Roy et sacre de Sa Majesté. — ( Cette note auroit du être portée en 1575, le Roi Henry III ayant été sacré le i3 fevrier 1575 et non en 1674, Charles IX n'étant mort qu'au 3o mai 1574)."
(3) La missive ici visée n'a pas été transcrite au Registre; c'était la réponse du Bureau aux Lettres du Roi en date du 2 février : ci-dessus, art. CCXLI.
W ll s'agit de l'édit de Boulogne, consécutif à la paix de la Rochelle (juillet 1573). Cet édit accorda aux Protestants amnistie, réintégration dans leurs biens et honneurs, liberté de conscience et liberté de culte dans trois villes par province.
(5) Voir entre autres documents les Lettres visées dans le Mandement du 29 janvier : ci-dessus, art. CCXXXV.